dimanche 26 avril 2015

Livre L’esprit libéral du Coran de Abdelaziz Thâalbi



l'esprit libéral du Coran

Extraits du livre L’esprit libéral du Coran de Abdelaziz Thâalbi

Ci-dessous quelques extraits du livre "L’esprit libéral du Coran" du politicien, militant et savant Ziytounien Tunisien Abdelaziz Thâalbi. Le livre a été écrit en 1905. 

- Dès la mort du Prophète sous la domination des premiers Khalifes et pendant les premiers siècles de l’Islam, le Coran fut interprété de la façon la plus libérale.  Le résultat évident et palpable de cette interprétation fut le progrès énorme, que fit la nouvelle religion dès sa naissance, en réunissant une innombrable quantité d’adhérents…

- Le Musulman rattache tout à sa religion : son altitude politique, les décisions qu’il peut prendre, sa vie privée ... tout est prévu et réglé par le Coran. Aussi les efforts de tous les interprétateurs ont-ils été de faire coordonner une altitude politique avec les principes religieux. Les tyrans et les usurpateurs avaient souvent besoin de s’appuyer sur l’autorité du Coran pour justifier et faire admettre et leurs crimes et leurs usurpations et leurs règnes. Ou donc est le texte coranique qui parle des rois Musulmans, qui parle même d’une royauté musulmane possible ? D’une dynastie ou d’un pouvoir absolu ?

- D’où vient donc que chez les musulmans il y ait actuellement un si grand nombre de prêtres, chargés hélas ! de présider à des cérémonies religieuses, que le Coran n’avait jamais prévues, telles que les cérémonies funèbres, les cérémonies des autres circonstances de la vie : naissance, mariage, avènement d’un souverain etc…D’où vient qu’on trouve chez les Musulmans, chose relevant presque de l’Idolâtrie, un si grand nombre de Saints, de Marabouts et de Cheikhs et de ces chefs de confréries qui sont invoqués par des fidèles plus souvent certainement que le nom de Dieu.

- Nous ne saurions assez insister sur ce point : la religion musulmane interdit formellement aux Croyants de demander une autre assistance que celle de Dieu et blâme sévèrement ceux qui demandent cette assistance à leurs semblables.